Résidence de 1 mois en juin 2024.
Une autre vie, un autre monde, quel plaisir de retrouver cette nature, de collecter en brousse des écorces de bambous géantes, des racines, des lianes, des plantes non identifiées, même avec l’application plant.net.
J’ai rencontré des associations en lien avec l’écologie, la recherche, l’environnement, réalisé des ateliers en anglais avec plusieurs écoles, mis en place une scénographie végétale (monumentale ) et 4 installations dans le parc.
Cette exposition s’articule autour de plusieurs volumes et sculptures dans le parc de l’Alliance française associés à une scénographie végétale dans la galerie.
L’idée est d’explorer les végétaux par le lien, la liane et le mouvement, d’inviter à porter le regard sur des curiosités botaniques, de souligner le lien qui nous uni avec le vivant.L’exposition est composée de végétaux et matériaux divers collectés dans le parc de l’Alliance, en brousse et sur la plage (Bambous, lianes, des coquillages, cordages marins (bouts), racines, plantes diverses …)
La flexibilité et la capacité de ces végétaux à dessiner des courbes a orienté mon projet.
L’hymenocallis, Spider lily ou Lys araignée, est une de mes fleurs préférées, je suis sensible à ses pétales blanches et à son parfum délicieux. Elle est présente dans le parc et la retrouver après toutes ses années en Europe fut un grand plaisir.
Plusieurs de mes dernières pièces réalisées s’inspirent des araignées.
.Une balade sur la plage de Leybato m’a fait découvrir une multitude de coquillages aux couleurs magnifiques avec des camaïeux de rouge/orange. J’ai aussi récupéré des fragments de cordages marins issus de la pêche locale et de chalutiers. Des cordes qui se brisent, des liens qui se séparent. Ces cordes qui servent à pécher, à nourrir des familles, ces cordes énormes des chalutiers qui pillent l’Océan au détriment des populations locales.Par l’observation des cordes on imagine le déséquilibre, la concurrence déloyale entre les usines de la mer et les pécheurs locaux qui parfois n’ont plus assez de poissons pour eux mêmes, qui parfois abandonnent la pêche pour tenter de s’exiler en Europe avec leurs pirogues. Des liens qui se brisent.
La scénographie met en scène des lianes, des racines et des végétaux glanés durant mon séjour en Gambie.
Les lianes investissent les volumes, l’espace, se courbent, dessinent des arabesques, des entrelacs poétiques.
Des écorces de bambous créent des fleurs imaginaires, volumineuses, des végétaux séchés sont mis en scènes dans une nature réinventée.
En parallèle de cette scénographie, les œuvres des enfants réalisées durant les ateliers sont mis en scènes et présentées au public : des mobiles polyèdres sont suspendus, des dessins de plantes du jardin de l’Alliance y sont présentés.
Enfin 4 installations végétales en bambous et lianes investissent le parc.
1- Fleur araignée : sculpture en bambou, tous de la même dimension. La technique du nombre d’or m’a inspiré. On le retrouve dans certaines fleurs, végétaux, coquillages … Je me suis laissée guider par les fleurs du jardin.
2- Coeur vert : sculpture réalisée en tissage anarchique de lianes et bambous, les vrilles en spirale des lianes ont permis la fixation et aucun lien (ficelle, fil de fer) n’a été utilisé.
3- Sphère tissée : mobile suspendu, on pourrait penser à une nasse de pêche mais cette sculpture ne piège rien et laisse libre les insectes et oiseaux de l’investir au gré de leur envie.
4- Spirale en bambou : cette installation s’articule autour de bambous flexibles en spirale.
On imagine une araignée, on imagine le dessin d’un coquillage. On la découvre par surprise dans ces végétaux foisonnants qui lui servent d’écrin.





